C’est à 17 ans qu’Anne-Charlotte Lacroix, son bac ES en poche, bascule dans l’enfer de l’anorexie. Son quotidien est désormais rythmé par la balance, les aliments fuis, haïs, vomis. Durant dix ans, cette jeune femme a combattu l’anorexie et la boulimie.
Un combat qu’elle raconte via l’attachant personnage de Camille dans « Pressée de vivre » (éd. Enrick.B.Editions). De jolis mots qui disent la souffrance, la dépréciation, la solitude aussi.
Aujourd’hui, la jeune femme souhaite partager un message d’espoir à toutes celles et ceux qui sont confronté(e)s aux troubles du comportement alimentaire. Elle a écrit une lettre. « Une lettre qui se veut rassurante. Une lettre pour dire que tout est possible. Une lettre que j’aurais souhaité recevoir lorsque j’étais au plus mal », nous a expliqué Anne-Charlotte. Lisez vite ces mots très forts.
- « Est-ce qu’on s’en sort ? »
- « Quand tout cela va-t-il cesser ? »
- « Pourquoi moi ? »
- « Qu’en sera-t-il demain ? »
Ces interrogations, toutes les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA) se les sont posées au moins une fois.
• Des questions récurrentes qui restent pour la plupart sans réponse.
• Des questions qu’il m’arrive encore de me poser.
• Des questions qui nous hantent.
• Des réponses que j’aurais souhaité entendre lors de mon combat contre l’anorexie.
• Des mots faciles à entendre, à digérer.
« J’ai peur. »
Aujourd’hui, la jeune femme souhaite partager un message d’espoir à toutes celles et ceux qui sont confronté(e)s aux troubles du comportement alimentaire. Elle a écrit une lettre. « Une lettre qui se veut rassurante. Une lettre pour dire que tout est possible. Une lettre que j’aurais souhaité recevoir lorsque j’étais au plus mal », nous a expliqué Anne-Charlotte. Lisez vite ces mots très forts.
Dans cette maladie, la solitude est omniprésente. C’est un combat que nous devons mener seul(e). Comme pour toutes addictions. Nous devons apprendre à nous faire violence, à accepter de perdre le contrôle – sinon, en quoi la vie serait intéressante ? Mais le plus important : apprendre à être humain. Chaque Homme a des failles. Personne ne peut déroger à cette règle.
Camoufler ses sentiments, ses peurs à travers la restriction ou à l’inverse, l’orgie alimentaire, est une manière de nous protéger. Un mécanisme ingénieusement mené mais qui, hélas, laisse des séquelles et n’est pas éternel. Nos peurs finissent toujours par ressurgir. Il faut donc apprendre à les affronter. Facile à dire, je le reconnais aisément.
Guérir de l’anorexie n’est pas une chimère. Guérir de l’anorexie ou de la boulimie, c’est d’abord soigner ses angoisses. Les reconnaitre et apprendre à les dompter.
On s’en sort. Le chemin peut sembler interminable, long, inaccessible pour certains, mais on s’en sort. Il faut persévérer. Des chutes, il y en aura toujours, mais on finit toujours par se relever. C’est un long combat entre vous et votre inconscient ; un combat qui ne devrait pas être, où vous devez puiser dans vos ressources et votre mental.
Il n’existe malheureusement pas de recette miracle pour s’en sortir. Chaque anorexie ou boulimie est différente et propre à chacun. En revanche, s’entourer de personnes positives, aimantes, nous aide à mieux supporter ce fardeau et parfois à relâcher la pression. Prenez conscience de qui vous êtes, de votre valeur. Apprenez à vous faire confiance et croyez en vous.
Vivez l’instant présent. Raccrochez-vous à des moments où la vie prend le pas sur les emmerdes. Le chemin de la vie est semé d’embuches, mais je crois sincèrement qu’on en ressort plus fort(e).
Une phrase m’a beaucoup aidée dans mon combat ; je me surprends à me la répéter quand je sens que mes démons reviennent :« le carrousel ne s’arrête jamais de tourner ».